Historique
Selon la légende, le Maine Coon serait le fruit de la rencontre entre un chat et un raton laveur (« racoon » en anglais). Ce chat originaire de l’état du Maine aux Etats-Unis serait en réalité issu du croisement entre des chats américains et des chats importés d’Angleterre, du Moyen-Orient, de Russie ou encore de Scandinavie. C’est le climat rude et humide du Maine qui a façonné son imposante fourrure imperméable et sa musculature puissante.
Le Maine Coon a connu son heure de gloire dans les expositions félines américaines dès le XIXème siècle. Ce n’est qu’au début des années 80 qu’il est introduit en France, et son succès n’a depuis cessé de croitre. En 2019 il a été élu une fois de plus chat préféré des français.
Critères morphologiques
Le Maine Coon est un grand chat musclé pesant de 4 à 10 kg. Sa tête possède un museau au contour carré. Ses grandes oreilles se terminent souvent en plumets, comme les lynx. Ses grands yeux ovales peuvent être de toutes les couleurs. Sa queue est longue, bien fournie et portée fièrement. Presque toutes les couleurs de robe et tous les motifs sont acceptés par le standard de la race. Afin d’éviter les bourres et l’ingestion de poils, sa fourrure dense et soyeuse nécessite un brossage régulier, particulièrement en période de mue.
Caractère
Le Maine Coon est un chat sociable et doux qui s’entend très bien avec les enfants, les chiens et ses congénères. C’est un grand chasseur qui a besoin d’espace et apprécie d’avoir un accès à l’extérieur. Il peut toutefois s’adapter à la vie en appartement s’il y a été habitué dès son plus jeune âge, et à condition d’enrichir son environnement (arbre à chat, griffoirs, jeux…).
Prédispositions pathologiques
Les Maine Coon sont prédisposés à développer certaines maladies d’origine génétique.
La cardiomyopathie hypertrophique (CMH) est une maladie cardiaque caractérisée par un épaississement anormal des muscles du cœur, pouvant conduire à une insuffisance cardiaque. Cette maladie se développe parfois dès le plus jeune âge, et peut rapidement conduire au décès de l’animal si elle n’est pas traitée à temps. On estime que 34% des Maine Coon présentent cette mutation. Attention, même en l’absence de mutation un chat peut développer une pathologie cardiaque. Un suivi régulier chez un vétérinaire permettra d’en déceler les premiers symptômes.
La polykystose rénale (PKD) se manifeste par l’apparition progressive de kystes de taille plus ou moins grande dans les reins, pouvant conduire à terme à une insuffisance rénale.
Le déficit en pyruvate kinase (PKdef) est une maladie rare qui entraine une destruction précoce des globules rouges à l’origine d’une anémie plus ou moins grave selon les individus. Les symptômes sont variables : diarrhée, perte d’appétit, perte de poids, fatigue, léthargie….
L’atrophie musculaire spinale (SMA) induit une dégénérescence des neurones commandant les muscles, conduisant à une faiblesse musculaire et de grandes difficultés locomotrices pour les animaux atteints.
Il est recommandé de vérifier les statuts génétiques des parents avant l’adoption d’un chaton Maine Coon. En l’absence de résultats, un vétérinaire pourra réaliser le dépistage de votre animal à l’aide d’un simple écouvillon buccal ou d’une prise de sang transmis à un laboratoire spécifique.
Le Maine Coon est également prédisposé à développer une dysplasie de la hanche, une anomalie plus ou moins sévère de cette articulation pouvant perturber la locomotion de l’animal (arthrose, difficultés à se déplacer, boiterie). Les cas les plus sévères pourront nécessiter une intervention chirurgicale.