Historique
Le Saint-Bernard serait le descendant des molosses romains de l’Antiquité. Dès le Moyen-Age, il est utilisé comme chien secouriste en montagne en Suisse. Au XIXe siècle, un croisement avec le Terre-Neuve permit la création de la variété à poils longs. Le plus célèbre des Saint-Bernard est « Barry », qui sauva une quarantaine de personnes au cours de sa carrière. Mis à l’honneur dans le film « Beethoven », c’est cependant une race relativement peu répandue en France à l’heure actuelle.
Description générale
Le Saint Bernard est une race géante au corps puissant : il mesure entre 65 et 90 cm, et pèse entre 50 et 90 kg. Son crâne est massif et large, avec des plis épais sur son front et des oreilles tombantes. Son museau est court avec un chanfrein droit.
Son pelage épais est court ou long, de robe blanche et rouge. Un brossage régulier est nécessaire, particulièrement en périodes de mue (printemps et automne). Il faut porter une attention particulière à l’état de ses yeux.
Le budget d’alimentation est d’environ 80 € par mois, auxquels s’ajoutent les frais vétérinaires (vaccination annuelle, déparasitage, stérilisation éventuelle, accidents…).
Comportement
Le Saint-Bernard est un chien affectueux et calme. Particulièrement proche de ses maitres, il n’apprécie pas la solitude prolongée. Très loyal et d’un courage sans limite, il est prêt à tout pour protéger son entourage. Il adore également la compagnie des enfants, ce qui en fait un compagnon de famille idéal.
C’est un chien qui a besoin d’espace, de longues balades sont nécessaires à son bien-être. En revanche, les efforts intenses ne sont pas recommandés avant la fin de la croissance (jusqu’à 18 mois)
En raison de son gabarit, une éducation douce mais ferme et la sociabilisation avec ses congénères sont importantes dès le jeune âge.
Prédispositions pathologiques
La race est concernée par certaines pathologies :
- La dysplasie de la hanche ou de l’épaule : cette maladie correspond à une malformation de l’articulation entrainant son usure prématurée avec l’apparition d’arthrose et de douleur, parfois dès le plus jeune âge. Le surpoids est un facteur aggravant de la maladie. Dans certains cas, une intervention chirurgicale est nécessaire. Certains compléments alimentaires permettent également de limiter le développement secondaire d’arthrose.
- La dilatation-torsion de l’estomac : lors d’une prise alimentaire importante, ou suite à un stress, l’estomac augmente de volume. Il arrive parfois qu’il se retourne lui-même, provoquant un arrêt brutal du transit, avec l’apparition de vomissements infructueux, et conduisant rapidement à un état de choc et au décès de l’animal s’il n’est pas présenté rapidement chez un vétérinaire. Par précaution, il est recommandé de laisser l’animal au repos au moins 1 heure après le repas.
- La cardiomyopathie dilatée. Il s’agit d’une affection cardiaque qui engendre un amincissement des parois et une dilatation des cavités, à l’origine d’une insuffisance cardiaque. Des traitements médicaux permettent de ralentir la progression de la maladie, mais l’espérance de vie des animaux atteints est fortement impactée.